Comme la politique ça me gonfle et que j’ai pas envie d’en parler vu que tout le monde le fait déjà vous avez pas besoin de moi pour ça blablabla non ! Moi je vais vous parler de mon oral. Puisque j’ai eu mon oral à l’ITS de Lyon la semaine dernière et autant dire de suite que c’était pas mirobolant. On m’avait prévenu que ça taillait sévère mais là je suis quand même bien habillée pour le siècle à venir.
Donc déjà faute première et suprême, on a commencé par un écrit d’une heure. Ce que je ne savais pas, c’est que le sujet de l’écrit devait se préparer à l’avance et que l’heure allouée à cet écrit ne devait servir que de recopiage. Bon j’ai quand même réussi à faire un truc correct puisqu’il fallait parler d’une situation de travail qui nous a fait nous remettre en question, dans le champ éducatif bien sur. La différence avec les quelques jeunettes avec qui j’étais, c’est que je bosse. Et que même sans préparer 2 mois à l’avance, parler de sexualité et de polyhandicap ça fait toujours son effet. Mais un peu court l’effet. Bon bref.
Le problème, ça a été la discussion de 45 minutes qui a suivi. En gros on m’a dit que la conduite à tenir c’était la détermination. Jamais faiblir et toujours dire que ce qu’on veut faire c’est ça !! Bordel ! Mais c’est pas forcément facile de garder son calme. Après 3 minutes de flatterie « ouiiiii on sent le niveau universitaire dans votre dossier et votre façon d’écrire, vous êtes très intellectuelle ». Mouahahaha !!! Hum bon passons. Le hic, c’est quand on me trouve passionnée (oui la passion m’anime) et par les sciences du langage et par l’éducation spécialisée et que du coup on est persuadé que je ferai un charcutière passionnée. Donc là un sentiment d’incompréhension a du se lire sur mon visage puisque le gars a tout de suite repris « non mais je dis charcutière, je vous verrai tout autant en caissière passionnée ». Là garder son calme c’est dur. MAIS j’ai tenu bon.
Après viennent les attaques personnelles. Mon soeurot réussi très bien sa vie donc du coup qu’est-ce que ça me fait qu’il réussisse sa vie pendant que je rate la mienne. Là j’ai quand même grave serré les fesses pour pas exploser mais j’ai réussi à me surpasser pour expliquer qu’une réorientation n’est pas le signe d’un rattage de vie mais d’une envie d’être à l’aise dans son taf blablabla.
Enfin ils m’ont parlé de mon fameux écrit (très intéressant blablabla, trop court nianiania, sujet atypique piapiapia). Le seul problème c’est que moi quand j’écris sérieusement, c’est comme on me l’a appris à la fac : sec, rigide, synthétique. Du coup je l’ai repris en pleine poire « c’est bien, mais c’est sans sentiments. Devant le cas que vous présentez on s’attend à un peu d’émotion et là rien, ça fait un peu psychopathe ». Là, j’avoue que j’ai été trop surprise pour sortir un truc potable, que j’aurai du répondre que je présentais un écrit professionnel et tout le barratin. Moi la seule chose à laquelle je pensais c’est que pas de bol pour mon examinateur, ma troisième passion dans la vie, c’est les tueurs en série, et que l’absence d’émotions et de sentiments est plus charactéristique des sociopathes que des psychopathes. Et ça, ça m’a fait flipper…
Le bon truc c’est qu’au moins je suis blindée pour les oraux de grenoble. Le mauvais c’est que la vie c’est de la merde, parce que dire ça c’est ma quatrième passion dans ma vie et ça veut pas forcément dire quelque chose mais je m’en fous.